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Le sommeil du jeune enfant

LE SOMMEIL DU JEUNE ENFANT

I-                   INTRODUCTION

II-                DEFINITION ET ROLE DU SOMMEIL

III-             LES RYTHMES BIOLOGIQUES

IV-             LES STADES DU SOMMEIL

V-                LES TROUBLES DU SOMMEIL

VI-             LE SOMMEIL DU JEUNE ENFANT

 

I- INTRODUCTION

Le sommeil a une très grande importance chez l’enfant, tous les spécialistes s’entendent sur le sujet. Le sommeil permet de récupérer physiquement, psychologiquement et intellectuellement de nos journées remplies d’activités, de stimulations, d’émotions de toutes sortes.

De plus, chez le nourrisson et chez l’enfant, un sommeil de qualité facilite la croissance du cerveau et le développement physique. Bien dormir est un gage de bonne santé chez l’enfant car le sommeil est indispensable à la vie.

Le sommeil est indispensable à la maturation du cerveau, à la mémorisation et au bon développement corporel.

Nous verrons donc dans ce cours, l’importance du sommeil, les différents rythmes, les troubles du sommeil en général et puis nous étudierons en profondeur le sommeil du jeune enfant et comment l’accompagner au mieux lors de ce moment.

 

II- DEFINITION ET ROLE DU SOMMEIL

Le sommeil est un état caractérisé par une suspension réversible de la vigilance. Le sommeil est important pour avoir une bonne condition physique mais est aussi nécessaire au cerveau. Le sommeil joue comme pouvoir d’autorégulation local qui permet de recharger le cerveau et de débarrasser les toxines.

Un sommeil de bonne qualité permet de :

–          régénérer les cellules musculaires de notre corps

–          de produire des hormones de croissance

–          d’éliminer les toxines

–          de stimuler notre système immunitaire

–          d’éliminer notre stress et d’assurer notre bonne humeur

–          d’optimiser notre faculté à apprendre et à mémoriser

–          de maintenir notre état de vigilance lorsque nous sommes éveillés afin d’éviter les états de somnolence

III- LES RYTHMES BIOLOGIQUES

Le rythme veille/sommeil est le rythme de base pour tous les autres rythmes (rythme alimentaire, rythme de vigilance et de performance intellectuelle 9h30-11h30 14h40-17h). Les rythmes biologiques sont aussi présents dans le règne animal que végétal. C’est une suite de modifications physiologiques de différentes variables telles que la concentration de diverses hormones dans le sang.

Les rythmes biologiques sont appelés circadiens car ils s’étendent sur une journée de 24h. Ils sont sous le contrôle de l’horloge interne. Cette dernière permet à l’organisme de s’adapter à l’environnement. Elle synchronise et coordonne les variations circadiennes d’hormones telles que le cortisol et la mélatonine mais aussi les paramètres physiologiques tels que la fréquence cardiaque et la température corporelle. C’est autour des rythmes de vie que s’organise la vie de l’homme.

Chez l’enfant les rythmes évoluent dans le temps, ils émergent et se modifient en fonction de la croissance et des expériences individuelles dans un environnement changeant et multiforme.

A la naissance on compte 16 à 20h de sommeil pour le nourrisson. Ce temps va diminuer avec l’âge au profit du temps de veille. A 6 mois environ 14h, à trois ans 12h, à 6 ans 10h alors que l’adulte de 6 à 8h de sommeil.

 

IV- LES STADES DU SOMMEIL

On distingue deux stades du sommeil :

–          le sommeil lent

–          le sommeil paradoxal

 

Le sommeil lent permet la récupération de la fatigue physique, la sécrétion de l’hormone de croissance, la sécrétion de la prolactine et synthèse cérébrale de glycogène et de protéine.

Lors du sommeil lent on distingue 4 phases de profondeurs croissantes :

–          L’endormissement (phase I) : le cerveau ralentit, le calme s’installe, la respiration devient régulière, à ce stade nous pouvons entendre les bruits. L’endormissement se compose en deux sous stades la somnolence et l’assoupissement.

–          Le sommeil léger (phase II) : phase intermédiaire entre l’endormissement et le sommeil profond

–          Le sommeil lent-profond (phase III) : l’activité cérébrale ralentit, c’est la période d’installation du sommeil profond

–          Le sommeil profond (phase IV) : c’est la période la plus difficile pour réveiller un dormeur, à ce stade le cerveau, les muscles et tout l’organisme sont au repos. Le dormeur se coupe du monde extérieur. C’est une des phases clé du sommeil qui est la période dite de récupération de la fatigue physique.

Le sommeil paradoxal permet la résolution des tensions accumulées la journée et la récupération de la fatigue nerveuse grâce aux rêves, l’organisation des informations enregistrées pendant la journée, la fixation en mémoire de ce qui a été appris pendant la journée et suppression de ce qui n’est pas utile à retenir.

On l’appelle paradoxal car les ondes émises par le cerveau sont rapides, le visage s’anime, la respiration devient irrégulière comme si l’on allait s’éveiller, alors que paradoxalement le sommeil à ce stade est très profond. Il associe des signes de sommeil profond (atonie musculaire, seuil d’éveil élevés) et des signes d’éveil (EEG rapides, mouvement oculaire, respiration irrégulière).

Le sommeil paradoxal correspond à 25% de notre temps de sommeil total. Chacun de ces cycles de sommeil dure environ 90 minutes. Après un bref éveil un autre cycle commence. Au cours d’une nuit 3 à 5 cycles de sommeil peuvent se succéder selon la durée du sommeil. La présence de brefs réveils à la fin des cycles (12 à 15min) est tout à fait normale. La plupart du temps la personne ne se souvient pas de ces éveils le matin au lever.

 

V- LES TROUBLES DU SOMMEIL

Il existe plusieurs troubles du sommeil. Le plus fréquent est l’insomnie. Elle touche près d’un quart de la population adulte et plus souvent les femmes. L’insomnie est un trouble caractérisé par des difficultés à dormir ou un sommeil non récupérateur. Le véritable problème surgit quand elle devient chronique. Elle prend alors une des 3 formes suivantes :

–          une difficulté à s’endormir qui touche souvent les hyper ou hypo-actifs

–          un sommeil léger et irrégulier

–          une impossibilité de prolonger sa nuit au-delà de 3 ou 4h (très fréquent chez les personnes âgées)

Au bout de quelques temps, il n’est pas rare que l’angoisse de l’insomnie devienne le problème majeur. L’insomniaque ne peut dormir parce qu’il a peur de ne pas dormir. Le plus souvent ce phénomène répond à une sous activité physique ou intellectuelle. La meilleure réponse est alors de tenter d’augmenter cette activité grâce à la pratique régulière d’un sport par exemple.

On distingue alors 3 types d’insomnies :

–          D’endormissement : touche les tempéraments sensibles ou nerveux. Elles peuvent être occasionnelles, transitoire (dure quelques semaines du à un évènement familial, un chagrin ou surmenage) et constante.

–          Les insomnies de la seconde partie de la nuit : elles sont très tenaces et peuvent cacher une dépression

–          Les grandes insomnies : peuvent être les signes d’une maladie très sérieuse. Les conséquences sont immédiates et se répercutent donc sur l’état général.

Les parasomnies : sont des anomalies du sommeil fréquentes chez les enfants. Les plus connus et spectaculaire sont le somnambulisme, les terreurs nocturnes et l’énurésie.

Le somnambulisme : on estime que 15% des enfants ont fait au moins une fois un accès de somnambulisme au cours de leur vie. Il est plus fréquent chez le garçon, apparait à l’âge de 4 ans et en règle générale disparait à l’âge de la puberté. Il y aurait souvent des antécédents familiaux.

Dans sa forme type, l’accès de somnambulisme survient 1 à 3 heures après l’endormissement, il peut se répéter 2 à 3 fois dans la même nuit.

L’enfant se lève, a les yeux grands ouverts mais ne parait pas voir. Le visage est inexpressif, la déambulation lente, souvent maladroite (se cogne). Au cours de l’accès de somnambulisme, il peut arriver à accomplir des actes assez élaborés, comme manger, boire, se servir… Il est parfaitement docile et se laisse facilement reconduire dans son lit. L’épisode dure en général de quelques minutes à une demi-heure.

Le somnambulisme ne présente pas de danger sauf dans les formes plus rares appelées somnambulisme à risque, où l’enfant court un danger appréciable (chutes).

Les cauchemars : ce sont des rêves terrifiants survenant pendant une phase de sommeil paradoxal suivi d’un plein éveil. Ils apparaissent surtout en deuxième partie de nuit et entre 2 et 4 ans. L’enfant crie, pleure, ou appelle après le rêve quand il se réveille. Il est alors indispensable de réassurer l’enfant. Il est conscient au réveil et très effrayé, s’accroche à ses parents et à peur de se recoucher.

Les terreurs nocturnes : c’est un épisode d’agitation qui survient dans la nuit pendant la période de sommeil profond et dont l’enfant ne garde aucun souvenir. L’enfant s’assoit, hurle, pleure, la respiration est rapide et les yeux sont ouverts, il est très agité, confus, tachycardie, et transpire. Tout disparait dès que l’enfant se réveille réellement.

L’enfant est non conscient de la présence de ses parents, parfois agressif et ne supporte pas d’être tenu ou recouché.

L’hypersomnie : il y a les gros dormeurs et les petits dormeurs, mais il y a aussi les hypersomniaques. Ce ne sont pas des personnes qui font des nuits plus longues que les autres, ils peuvent au contraire dormir peu la nuit mais ils s’endorment à tout bout de champs tout le long de la journée. 50% des français en sont atteints.

C’est un trouble qui provoque des difficultés professionnelles et de multiples accidents. C’est très souvent la conséquence directe d’une insomnie de la nuit mais peut être du aussi au surmenage ou à la prise d’hypnotiques surdosés ou inadaptés. Ces symptômes sont aussi liés à une maladie organique ou à une dépression nerveuse. Si ces symptômes deviennent gênants, il faut consulter un médecin ou s’adresser à un centre du sommeil. Il faut pour le résoudre faire du sport, fuir les repas trop copieux, éviter alcool, poids…

La maladie la plus courante qui affecterait une personne sur mille à des degrés divers est la narcolepsie. Les personnes souffrant de cette maladie, les narcoleptiques, peuvent s’endormir plusieurs fois par jour parfois même plusieurs fois dans la même heure. L’endormissement est très rapide et ils sont juste le temps de s’assoir. Au bout de quelques minutes, ils se réveillent frais et disponible. Ce n’est pas une maladie grave mais est invalidante car elle interdit de nombreuses activités comme conduire une voiture.

 

VI- LE SOMMEIL DU JEUNE ENFANT

Le sommeil a une très grande importance chez l’enfant, tous les spécialistes s’entendent sur le sujet. Le sommeil permet de récupérer physiquement, psychologiquement et intellectuellement de nos journées remplies d’activités, de stimulations, d’émotions de toutes sortes. De plus, chez le nourrisson et chez l’enfant, un sommeil de qualité facilite la croissance du cerveau et le développement physique. Ils s’entendent tous pour dire aussi que le sommeil du bébé est différent de celui de l’adulte. Que le bébé naissant peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois pour établir sa propre horloge biologique et différencier le jour de la nuit. Et que notre rôle comme parent, est de l’aider à mieux comprendre le fonctionnement d’une journée, avec ses moments d’éveil et de sommeil.

Il faut savoir aussi qu’on calcule qu’un bébé naissant à quelques mois fait « une nuit complète » à partir du moment où il dort 5 heures consécutives, généralement entre minuit et 5 heures du matin. De quoi remettre en question nos idées préconçues et nos attentes, parfois irréalistes, face au sommeil de notre bébé, n’est-ce pas?

Le sommeil de bébé: combien d’heures par jour ?

Comme pour nous, bébé a plusieurs cycles durant son sommeil avec une période de sommeil lent ( bébé est calme et secrète l’hormone de croissance ) et une période de sommeil paradoxal ou bébé s’agite et fait des rêves.

La durée du temps de sommeil varie selon chaque enfant mais en moyenne, son temps de sommeil est ainsi reparti :

Le sommeil de l’enfant de 1 à 6 mois :

C’est la période de la vie où le sommeil évolue le plus rapidement. C’est aussi une période de transition entre sommeil du nouveau-né et celui de l’adulte.

–          Apparition d’une périodicité jour-nuit :

Vers la fin du 1er mois nuits de 6 heures environ

Vers 3 mois nuits de 9heures environ

De 6 mois jusqu’à 1 an nuits de 10 à 12 heures environ

Tenir compte des variations individuelles, sachant que le nouveau-né est calé sur une horloge interne de 25 heures, et est peu influencé par le rythme libre ou non de l’alimentation et l’alternance du jour et de la nuit.

Les plus longues périodes de sommeil et les plus longues périodes de veille auront tendance à se décaler tous les jours. L’alternance du jour et de la nuit, la régularité des repas, le coucher, les sorties, vont aider le nourrisson à synchroniser tous ces rythmes, à avoir un sommeil stable de nuit.

–          Changement dans la qualité du sommeil

Vers 2 mois :

Le sommeil agité diminue. Le sommeil calme devient plus profond et va devenir le sommeil lent en s’individualisant en plusieurs phases. Il y a diminution temporaire des possibilités d’éveil. Il y a apparition de rythmes circadiens (= périodes de 24h qui régulent certaines de nos fonctions biologiques). Il y a apparition de dysrythmies du soir : le nourrisson se met à pleurer désespérément en fin d’après-midi.

Le sommeil de l’enfant de 6 mois à 4 ans

–          Diminution du sommeil diurne

Vers 6 mois : 3 à 4 siestes d’1h30 à 2h et nuits de 10h

Vers 12 mois : 2 siestes d’1h30 environ et nuits de 10h

Vers 18 mois : 1 sieste d’1h30 à 2h et nuits de 10h

Vers 4 ans : 1 sieste d’1h30 et nuits de 10h

Il y a apparition du rite du coucher et de la peur du coucher

–          Période de difficultés du coucher

–          Périodes des éveils multiples de secondes parties de nuit (40 à 60% des enfants de 18 mois). Ces éveils sont normaux à cet âge-là. Ils ne posent problème que si l’enfant réveille ses parents et à besoin de lui pour se recoucher.

Le sommeil de l’enfant de 4 à 12 ans

–          Le sommeil est quasi exclusivement nocturne. L’enfant est en pleine forme la journée. La sieste diminue et disparait vers 5/6 ans.

–          Le temps total de sommeil se réduit et devient inférieure à 12 heures.

–          Il y a prépondérance du sommeil lent profond en début de nuit. Les deux premiers cycles de sommeil n’ont souvent pas de phase de sommeil paradoxal, celle-ci n’apparaissant qu’après 2 ou 3 heures de sommeil. C’est pendant ce sommeil lent profond qu’apparaissent terreurs nocturnes et somnambulisme.

 

Les obstacles au sommeil : stress, énervement et alimentation

Il est difficile de parler de maladie du sommeil chez le petit enfant ou chez le nourrisson. Il y a en général des raisons psychologiques à leurs difficultés d’endormissement.

Un contexte familial stressant peut être à l’origine des troubles. Mais il reste très compliqué de connaître les véritables origines de l’anxiété chez le tout-petit, puisqu’il ne peut parler. Toutefois, “dès l’âge de neuf mois, on sait que le bébé conditionne sa nuit selon les dernières minutes qui la précèdent. Si l’enfant pleure avant de s’endormir, il risque de passer une mauvaise nuit et de subir des réveils nocturnes.”

Ainsi, pour passer une bonne nuit, mieux vaut un endormissement calme. Autre obstacle au sommeil : la fièvre. “En effet, nous dormons mieux lorsque notre température est au plus bas (pour l’adulte, vers 2-3 heures du matin)”, explique le médecin. Il est donc préférable d’éviter d’agiter l’enfant avant le coucher car l’activité motrice élève la température du corps.

L’alimentation peut être aussi un facteur de difficulté à l’endormissement, ainsi il est important d’assouplir la distribution des biberons, veiller à l’alimentation pour éviter les troubles intestinaux, stimuler suffisamment l’enfant dans la journée.

D’autres facteurs environnementaux :

–          réveils matinaux à cause du travail des deux parents ou du parent ayant la garde

–          couchers tardifs en attendant maman ou papa avec ou sans télévision

–          changement de rythmes dans la vie de l’enfant : vacances, changement de classe, école…

–          changement dans la composition de la famille : décès, séparation, divorce, naissance, remariage…

–          changement de lieu d’habitation

–          maladie, hospitalisation

Ce qui peut gêner l’endormissement :

–          la prise de boisson excitante (coca, thé…) avant d’aller au lit

–          une prise de boisson trop importante

–          une chambre trop froide ou trop chaude ou un enfant trop couvert ou pas assez

–          un repas trop tardif ou trop copieux

–          des films d’horreurs ou violents

–          une activité physique pratiquée trop tard dans la soirée ou trop intense

–          des jeux électroniques

Ce qui favorise l’endormissement :

–          la régularité dans l’heure du coucher

–          l’instauration de rituels : brossage des dents, pipi…

–          la petite histoire racontée ou lue

–          le doudou

–          la veilleuse allumée

–          la porte entre-ouverte à condition d’éteindre la télé dans le salon

–          le câlin

–          l’écoute des soucis de l’enfant, de ses préoccupations : écouter puis rassurer

–          le rappel des bons moments de la journée

 

De mauvaises habitudes qui risquent de perturber le sommeil de l’enfant :

–          Laisser l’enfant s’endormir sur le canapé du salon : le transporter dans son lit va le réveiller ou s’il ne se réveille pas, il va perdre l’habitude de s’endormir dans son lit et refuser ensuite de rejoindre sa chambre pour dormir.

–          Attendre que l’enfant s’endorme pour quitter sa chambre : l’enfant doit accepter de s’endormir seul. S’il lui faut la présence de quelqu’un à ses côtés c’est qu’il est trop angoissé par la séparation.

–          Le laisser s’endormir dans le lit des parents ou d’un parent : l’enfant doit apprendre à trouver dans son lit son apaisement personnel qui lui permet de trouver le sommeil. Il doit différencier son espace personnel de celui de ses parents. La chambre des parents est un espace réservé aux parents auxquels les enfants ne doivent avoir accès que très exceptionnellement.

–          Revenir dans sa chambre dès que l’enfant vous appelle sur un prétexte quelconque pour retarder l’instant de l’endormissement : ne pas hésiter à être ferme. Toutefois, il faut apporter un peu de souplesse à ce principe, surtout le tout jeune enfant et revenir faire quelques câlins supplémentaires si c’est nécessaire pour rassurer et atténuer l’angoisse de séparation.

–          Venir vérifier qu’il s’est bien endormi au moment où il cherche le sommeil : c’est le plus sur moyen de l’empêcher de s’endormir. Cela ne vous empêche pas de jeter un coup d’œil dans sa chambre quand vous êtes sur qu’il dort profondément.

–          Ne pas associer le lit à une punition. Au contraire expliquer à l’enfant les bienfaits du sommeil : permet le bon développement du cerveau, rôle dans la croissance…
Le rôle des éducatrices :

Il est important pour toute personne s’occupant d’enfant de connaitre le besoin fondamental de sommeil de chaque enfant, de respecter et faire respecter par les enfants le sommeil des autres enfants en collectivité, de respecter les signes et les rites d’endormissement de chacun, de participer à l’éducation des enfants, dialoguer avec les parents sur l’observation faite du sommeil de leur enfant sur les conseils à donner en matière d’hygiène du sommeil, les aider à ne pas dramatiser, à trouver la bonne idée et une explication au trouble du sommeil de leur enfant.

L’éducatrice doit donc veiller au bien-être de l’enfant pendant son sommeil lors de la sieste. Elle doit être attentive aux signes évocateurs de fatigue (pleurs, frottements des yeux, recherche du doudou…). Elle doit y répondre avec douceur, prévenir l’enfant qu’on a repéré qu’il est fatigué, faire de ce moment un échange privilégié qui va permettre à l’enfant de se détendre et d’appréhender la séparation. Mettre au lit l’enfant, individualiser le rituel, se renseigner auprès des parents au niveau du rituel du soir.

L’éducatrice doit veiller à mettre en place un rituel collectif avant la sieste afin que l’enfant puisse mieux appréhender ce moment (change, histoire, jeux calme, disposition des doudous…).

Elle doit aussi accompagner au mieux l’enfant lors du moment de l’endormissement par une présence et des gestes apaisant et contenant pour l’enfant. Elle doit également respecter le rythme de chaque enfant, ne pas les réveiller brusquement ce qui demande beaucoup de douceur, de calme, de disponibilité. Elle doit dans la mesure du possible établir un réveil échelonné.

En outre, elle doit aménager l’espace au mieux pour l’enfant. Ainsi elle doit veiller à bien aérer quotidiennement la chambre, qu’il n’y ait pas trop de lumière. Elle doit veiller à la température de la chambre qui doit être situé entre 18 et 20°C, nettoyer et désinfecter les climatiseurs et ventilateurs, que le sol soit lavable, privilégier des couleurs froides ou pastel et mettre des rideaux opaques aux fenêtres, installer des portes vitrées, faire du lieu de sieste un endroit sympathique et gai, individualiser le lit de chaque enfant et aménager un coin détente pour ceux qui n’arrive pas à dormir.

Par ailleurs elle doit veiller à la sécurité du jeune enfant. Deux éducatrices doivent être présente et disponible lors de la sieste soit à côté de la chambre une fois les enfants endormis ou dans la chambre. Elle doit enlever les bijoux ou objets autour du cou, ne pas mettre des oreillers à la disposition des enfants, ne pas laisser trainer de petits objets, mettre des lits avec angles arrondis. Lorsqu’un enfant est grippé ou régurgite, elle doit surélever le matelas.

Enfin elle doit veiller à l’hygiène. En effet, elle doit veiller à ce que la chambre soit propre et désinfecter quotidiennement, ne pas mettre des matelas à même le sol, changer les draps tous les 3 jours, ne pas laisser de biberon de lait sur les lits…

 

La bonne position pour dormir :

Des études scientifiques ont démontré que la mort subite du nourrisson était liée entre autre à la position allongée de l’enfant sur le ventre. Celle-ci est donc à proscrire sauf la journée sur son tapis d’éveil et si vous restez près de lui.

La position couchée sur le dos mal vue par les générations précédentes est aujourd’hui fortement conseillée. C’est actuellement la position qui semble être la meilleure d’après les médecins et celle la plus sure.

La literie :

Si vous optez pour un lit à barreau angle arrondis, pour plus de sécurité veillez à ce que ceux-ci ne soient pas espacés de plus de 6cm (entre 4,5 et 6,5). Une hauteur intérieure d’au moins 60cm.

Vous installerez alors un tour de lit qui ne sera pas trop épais et qui sera attaché solidement aux montants du lit afin que le bébé ne puisse pas l’enlever en tirant dessus. Le matelas doit être ferme et de la même taille du lit pour que le bébé ne puisse pas glisser entre les deux et s’étouffer.

Préférer un lit avec un sommier à lattes de bois 6cm entre les lattes et à hauteur réglable ce qui vous aidera à prendre le bébé dans vos bras sans vous pencher complètement. La laque et le vernis ne doivent pas être toxiques.

Ni draps ni couvertures, ni oreillers jusqu’à l’âge de 2 ans. Vous vous contenterez donc d’un drap housse et d’une gigoteuse (un sac de couchage à bretelle pour bébé). Conseils : une gigoteuse avec fermeture à glissière au niveau du ventre qui sont bien plus pratique. Pour que bébé ne se sentent pas trop perdu, vous pouvez réduire l’espace de son lit par des cales en mousse conçues pour cela.

Le sommeil aussi c’est la santé
Le sommeil est constructif. Le corps récupère ses capacités (” regonfle ses batteries “).

Le sommeil est un besoin qui varie d’un enfant à l’autre, parfois d’un jour à l’autre. Le meilleur guide d’un bon sommeil, c’est la forme de l’enfant dans la journée.

S’endormir

Ne laissons pas passer les signes de l’endormissement ! Quant l’enfant baille, se frotte les yeux, pleurniche, il a besoin de dormir !
Le marchand de sable est une réalité. Préparons-le par des jeux plus calmes, l’histoire lue, racontée, chantée, éventuellement le bain …
Adoucissons la séparation du coucher en réduisant pour un temps le bruit de la maison par un climat de tendresse. Acceptons ce qui sécurise l’enfant : le pouce, la poupée, le nounours, la veilleuse, le drap sucé, etc …
Pas de mise au lit punition. Pas de sirop calmant sans avis médicale.

La nuit

Ce n’est que progressivement que l’enfant prend l’habitude de dormir toute la nuit. Ses rythmes ne sont pas au début de la vie ceux de l’adulte.
Il faut le comprendre, l’accepter, ne pas trop s’inquiéter des petits troubles du sommeil : réveils, terreurs nocturnes, insomnies, pipis au lit …
Essayons d’éviter ce qui peut les favoriser dans la vie d’enfant (environnement agité …) et au moment de l’endormissement (fatigue, tension excessive avant le coucher, films T.V: trop tardifs ou trop violents).
Une chambre calme, pas trop chauffée, sans relents de tabac favorise aussi une bonne nuit.

Le réveil du bon pied

Jamais brutal, mais ” progressif ” pour ne pas ” casser ” une phase de sommeil importante.
Les bruits assourdis de la maison incitent à un réveil spontané, à un bon moment du cycle de sommeil de l’enfant.
Réveil calme, bon petit déjeuner, bonne forme dans la journée.

Le sommeil dans la journéeUne sieste est souvent nécessaire pour compléter la nuit. La durée dépend du besoin de récupération de l’enfant. Il faudrait pouvoir laisser l’enfant se réveiller tout seul ou l’aider par des bruits ambiants légers.
Ne cassons pas la sieste à un mauvais moment.
Respectons le besoin de sieste de l’enfant, ne l’imposons pas si elle n’est pas nécessaire.
Une pause en début d’après-midi est bénéfique pour tous.
Aménageons pour chaque enfant les meilleures conditions d’espace et de temps de repos après le repas.
Des questions que vous vous posez …

1. Chambre à part ou chambre commune ?

Bébé dans la chambre de papa et de maman, c’est pratique au début, mais quand on le peut, chacun doit, si possible, retrouver son territoire.

2. Le sirop pour dormir, à interdire absolument ?

Compte tenu des risques chez le petit enfant, il ne devrait être utilisé qu’exceptionnellement, pour passer un cap difficile, et sur avis médicale.

3. Faut-il coucher les enfants à heure fixe ?

La régularité est importante pour leur équilibre. Notez l’heure habituelle d’endormissement plusieurs soirs de suite et couchez-le un peu avant, tous les soirs à la même heure (en acceptant quelques petites exceptions les soirs de fête, de réunions familiales).

4. Pouce … ou pas ?

Le pouce est un câlin que se donne l’enfant à lui-même, laissons-le lui ! (il ne le suce vraiment que peu de temps, au début de chaque cycle de sommeil).

5. La sieste l’empêche de s’endormir le soir …

Une sieste faite par un enfant qui en a besoin, en tout début d’après-midi, et qui ne se prolonge pas trop, lui permettra de s’endormir plus calmement le soir (parfois un peu plus tard … mais dans de bien meilleures conditions).

6. Il pleure … Que faire ?

Attendre un peu. Certains éveils en pleurs sont physiologiques. L’enfant se rendort rapidement. Si les pleurs persistent, s’assurer qu’il n’a ni froid, ni faim, ni besoin de câlins.

7. Il crie la nuit … Faut-il le réveiller ?

UN enfant qui crie la nuit peut avoir des terreurs nocturnes ou des cauchemars. Ne pas le réveiller, le remettre dans ses limites de sécurité, l’entourer de tendresse. Si un cauchemar le réveille, le rassurer et l’aider à se rendormir.

8. S’il fait pipi au lit, faut-il le réveiller avant ?

En principe non. En effet, il semble qu’avant 5 ans il y ait souvent un problème de maturation des commandes de la vessie, et de le réveiller ne sert pas à grand chose !

Si vous souhaitez cependant le faire occasionnellement, ne cassez pas le sommeil à un mauvais moment. Attendez que l’enfant soupire, et reprenne sa position et ses rites d’endormissement : il est alors entre deux cycles et son sommeil est très léger.

CONCLUSION

La qualité de la veille est le meilleur reflet de la qualité du sommeil. Voici quelques signes qui doivent alerter et amener à orienter ou consulter un médecin :

–          si l’enfant s’endort au cours de la journée (en dehors de la sieste)

–          des siestes trop longues ou réapparition de siestes

–          un réveil difficile avec des gestes automatiques, défaut de vigilance

–          une baisse des performances scolaires

–          une certaine irritabilité, agitation ou hyperactivité